Le secteur de l’emballage de papier nord-américain a annoncé son intention de rectifier toute affirmation erronée concernant l’impact environnemental de ses activités – et par mise en demeure, si nécessaire. Examinons le cas d’IFCO, une grande société de gestion des contenants de plastique réutilisables (RPC).
IFCO mène actuellement une campagne auprès des marchés d’alimentation nord-américains afin qu’ils délaissent les emballages de carton ondulé utilisés pour le transport des fruits et légumes. Dans la foulée de ses efforts promotionnels vantant les mérites des RPC, IFCO a avancé de nombreux arguments économiques et environnementaux. Il n’y a rien de mal à cela. Le hic, c’est qu’IFCO et consorts ont failli à leur responsabilité d’en détenir la preuve.
Parmi les récentes affirmations d’IFCO, on en trouve de plus pernicieuses, par exemple celles voulant que « la plupart des emballages de carton ondulé finissent dans les dépotoirs » ou que « seul un pourcentage minime des emballages sont recyclés ». Ces affirmations sont éminemment fausses (cela saute aux yeux des experts du secteur), au point où elles ont servi à illustrer le manque de crédibilité d’IFCO.
Colley: produire des assertions factuelles, qui reposent sur des données vérifiables
Parmi les récentes affirmations d’IFCO, on en trouve de plus pernicieuses, par exemple celles voulant que « la plupart des emballages de carton ondulé finissent dans les dépotoirs » ou que « seul un pourcentage minime des emballages sont recyclés ». Ces affirmations sont éminemment fausses (cela saute aux yeux des experts du secteur), au point où elles ont servi à illustrer le manque de crédibilité d’IFCO.[1]
Rappelons les faits : selon les dernières données disponibles, environ 89 % des emballages ont été recyclés aux États-Unis en 2012[2]. Le CEEPC estime le taux de recyclage canadien à 85 %[3]. Dans les deux pays, la plupart des marchés d’alimentation récupèrent la presque totalité des emballages de carton ondulé, faisant bon usage de la presse à balles de leur entrepôt. Les ballots sont ensuite vendus aux entreprises de récupération, puis recyclés pour former de nouveaux emballages[4].
[1] Voir l’article « FBA Forces IFCO Website Change », Board Converting News, 22 décembre 2014
[2] Voir les tableaux du document US EPA Municipal Waste Characterisation, 2013.
[3] Les statistiques les plus récentes sur le recyclage des matériaux d’emballage remontent à 1996! Il y a dix-huit ans, Statistique Canada estimait le taux de récupération du cartonnage ondulé à 76 %. Depuis, le CEEPC a observé une amélioration des processus, surtout en ce qui a trait à la gestion des déchets résidentiels. En Ontario, le taux de récupération réel du Programme de la boîte bleue était de 85 % en 2012.
[4] «Le fait de détourner le carton des sites d’enfouissement a plusieurs avantages : non seulement cela diminue les coûts environnementaux et économiques associés à l’enfouissement, mais la matière recyclée est réinvestie dans le cycle et cela génère des revenus » (Mark Schembri, VP Entretien des magasins Loblaws, cité dans le magazine Canadian Grocer, mars 2012). Selon le CEEPC, en 2014, les détaillants se sont partagé plus de 50 millions de dollars issus du recyclage des vieux cartons.
