Un expert en science des aliments sonne l’alarme

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Une troisième étude scientifique indépendante réitère les doutes concernant le réemploi des contenants de plastique pour le transport des produits frais vers les magasins de détail. Cette fois, l’avis provient du Centre de sécurité alimentaire de l’Université de l’Arkansas (Center for Food Safety, University of Arkansas)((Les deux études précédentes ont été réalisées par des experts en sciences des aliments de l’Université de Guelph, en Ontario, et de l’Université de Californie, à Davis. Il en est question notamment dans le blogue intitulé « Entre réemploi et recyclage, le choix n’est pas si simple ». )). L’étude conclut que les bactéries adhèrent aux contenants et forment des biofilms composés notamment de Salmonella, de Listera et d’E. Coli, que les méthodes commerciales et industrielles de désinfection et de récurage ne parviennent pas à éliminer.

Le professeur Steven Ricke, chercheur en chef de l’étude, a expliqué sa démarche dans un article publié dans le magazine The Produce News. « L’industrie agroalimentaire voit à la sécurité alimentaire par le biais de nombreuses normes. Au titre des mesures réglementaires, nous faisons un excellent travail. Il faut bien réaliser toutefois que certains pathogènes passent entre les mailles. […] Nous voulons à tout prix éviter cela. […] Nous savons maintenant que les bactéries peuvent adhérer aux surfaces, mais à quel point? et comment cela touche-t-il les produits alimentaires? »

« En tant qu’experts en science des aliments, nous nous devons de trouver une solution qui réduit les risques. La présente recherche nous fournit deux conclusions : d’une part, le réemploi est une source de contamination, et d’autre part, le nettoyage et le récurage ne suffisent pas à éliminer les biofilms. »

« En plus des tests de microscopie électronique par balayage, nous avons effectué des tests moléculaires, ce qui implique un travail sur des cellules vivantes. Nous avons bel et bien trouvé de telles cellules sur les surfaces. Nous pouvons conjecturer sur les liens de cause à effet, mais là, on tient quelque chose. »

John Mullinder

Executive Director Paper & Paperboard Packaging Environmental Council (PPEC)
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