Loblaw et IFCO ont besoin d\’assainir leurs pratiques

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Une étude de l\’Université de Guelph récemment publiée a soulevé des problèmes de santé sérieux à propos des caisses à claire-voie en plastique réutilisables qu\’on utilise pour expédier les fruits et légumes frais au Canada. Les caisses à claire-voie posent des risques importants de contamination microbiologique, prétend l\’auteur, le Dr Keith Warriner, directeur de l\’innocuité et la qualité des aliments. Les agents anthropopathogènes tels la salmonelle, les norovirus et Cyclospora pourraient être transférés au produit, prévient-il. Les agents pathogènes des plantes pourraient également être transférés, entraînant une détérioration prématurée. Utiliser les caisses à claire-voie en plastique réutilisables pour expédier de la nourriture est une « recette pour courir au désastre ». On peut obtenir une copie complète du rapport, un communiqué de presse et un document d\’information ici..

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Il faut convenir qu\’il s\’agit d\’une étude très restreinte (à petit échantillonnage). L\’industrie canadienne de la boîte de carton ondulé (que représente le CEEPC sur les questions environnementales) a également un intérêt commercial en cette matière étant donné que les boîtes de carton ondulé traditionnelles et les caisses à claire-voie en plastique réutilisables se disputent pour leur part du marché des produits frais. Le promoteur principal du remplacement du carton ondulé par les caisses à claire-voie en plastique réutilisable a été Loblaw et son partenaire de caisses à claire-voie de location, IFCO. Loblaw a fait des pressions sur les producteurs canadiens pour que ceux-ci louent des caisses à claire-voie qui sont ensuite retournées aux États-Unis pour être nettoyées et réutilisées.
Le problème, selon le rapport Warriner, c\’est que les caisses à claire-voie ne sont pas assez bien nettoyées, posant des problèmes potentiels d\’innocuité des aliments et de contamination tant pour les consommateurs que pour les récoltes. Warriner a découvert que le procédé de lavage et de désinfection des caisses à claire-voie est irrégulier et insuffisant. Plusieurs des caisses examinées étaient endommagées (favorisant des niches de contamination) et visiblement malpropres (une chose dont les producteurs ontariens et québécois se plaignent depuis un certain temps). Plusieurs caisses à claire-voie comportaient toujours des étiquettes de leur utilisation précédente, suggérant qu\’elles avaient été inadéquatement décontaminées ou avaient carrément escamoté le cycle de relavage au sud de la frontière.

Les producteurs canadiens ont été des participants quelque peu réticents à cette entreprise pilotée par Loblaw, et pour des motifs commerciaux ils n\’ont pas voulu en dire trop long publiquement. Maintenant que les producteurs ont une preuve indépendante au sujet des inquiétudes qu\’ils ont toujours manifestées, il est temps que Loblaw et ISCO passent aux actes et assainissent leurs pratiques. Après tout, si les Canadiens ne peuvent traverser une pomme ou une orange fraîche de l\’autre côté de la frontière (pour des raisons de végétation et de santé et innocuité humaines) pourquoi le même principe (santé et innocuité) ne s\’appliquerait-il pas aux caisses à claire-voie qui traversent la frontière, d\’autant plus, comme le fait remarquer Warriner, lorsque bon nombre d\’entre elles sont sales et mal désinfectées?

John Mullinder

Executive Director Paper & Paperboard Packaging Environmental Council (PPEC)
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