L’état des forêts : un graphique qui dit tout

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Le dernier rapport annuel L’État des forêts au Canada produit par le Service canadien des forêts (SCF), la voix du secteur forestier du Canada sous l’égide de Ressources naturelles Canada, présente un graphique qui explique en peu de mots l’essentiel de ce que le CEEPC a tenté d’exprimer durant la dernière année.

Le mythe du déboisement : La plus grande partie du déboisement qui se fait à l’échelle planétaire concerne les forêts tropicales, et non les forêts canadiennes, voire nord-américaines. Le territoire déboisé représente 0,02 % du couvert forestier canadien (sur 348 millions d’hectares en tout), selon les dernières données disponibles. Contrairement à la croyance générale, la première cause de déboisement net au Canada n’est pas l’exploitation forestière, mais le déboisement dû à l’exploitation agricole, gazière et pétrolière. Le déboisement net qui a cours au Canada est représenté par le plus petit cercle du graphique. Il faut plisser les yeux pour le voir.

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Le mantra de l’épuisement de la ressource forestière : Au Canada, en 2012, l’industrie du bois d’œuvre et l’industrie forestière ont récolté moins de 0,6 million d’hectares (et 12 % de moins l’année précédente). Cette superficie équivaut à moins de 0,2 % de la superficie boisée canadienne (voir le deuxième cercle). La loi oblige les exploitants à régénérer les territoires qu’ils cultivent, qu’il s’agisse d’ensemencement direct ou de plantation d’arbres. En moyenne, plus de mille nouveaux semis d’arbres sont plantés chaque minute au Canada.

Les ravageurs naturels ont un impact beaucoup plus grand que l’exploitation humaine : Environ 4,2 millions d’hectares de forêt ont été ravagés par des feux de forêt (voir le cercle rouge sur le graphique) durant la dernière année pour laquelle les données sont disponibles, soit plus de sept fois la superficie commerciale. Les pertes dues aux insectes (principalement au dendroctone du pin ponderosa) sont encore plus importantes et correspondent à 14 fois la superficie commerciale (voir le cercle vert).

Le Canada est un chef de file mondial de la certification indépendante pour la gestion écoresponsable des forêts : Plus de 40 % des exploitations forestières certifiées du monde se trouvent ici, au Canada. Celles-ci détiennent une certification provenant d’au moins un des programmes reconnus mondialement, soit le Forest Stewardship Council (FSC), la Sustainable Forestry Initiative (SFI) ou le Programme de reconnaissance des systèmes de certification forestière (PEFC), un partenaire de l’Association canadienne de normalisation (CSA) (voir le cercle bleu du graphique). Le fait le plus notable est sans doute que la superficie des exploitations forestières certifiées par un tiers pour leur gestion durable est 255 fois plus importante que la superficie totale d’exploitation. Voilà un exemple que les industries gazière et pétrolière devraient suivre!

Si vous désirez être au fait de l’état des forêts, pourquoi ne pas commencer par le rapport de Ressources naturelles Canada , qui brille par sa concision et sa clarté (43 pages illustrées avant la présentation des données brutes et des sources)?

John Mullinder

Executive Director Paper & Paperboard Packaging Environmental Council (PPEC)
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