Les détaillants sont invités à « se fier aux données scientifiques » sur l\’assainissement

L\’industrie du carton ondulé tiendrait des propos alarmistes sur la salubrité des aliments, selon le lobby des caisses de plastique réutilisables, qui a de toute évidence été piqué par la publication d\’une autre étude qui met en doute la qualité du nettoyage des caisses de plastique entre les utilisations et laisse entendre qu\’elles ne sont pas toujours nettoyées.

La dernière étude de l\’équipe du Dr Steven Ricke du Département des sciences alimentaires de l\’Université de l\’Arkansas démontre que les procédures habituelles de nettoyage de l\’industrie ne désinfectent pas réellement les caisses et que le nettoyage ne permet pas d\’éliminer toutes les cellules de salmonelle. Les auteurs indiquent que les désinfectants peuvent difficilement atteindre les biofilms bactériens qui se nichent dans les fissures et les crevasses de la surface des caisses de plastique.
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Le Dr Ricke indique que lorsque l\’industrie prétend que les caisses de plastique sont propres à « 99,5 % » après la désinfection, cela a l\’air impressionnant, mais il ajoute que le 0,5 % manquant peut contenir beaucoup cellules qui peuvent être à l\’origine de nombreux problèmes. Il suffit qu\’une cellule se multiplie pour gâter le produit, contaminer d\’autres fruits et légumes frais, rendre quelqu\’un malade ou altérer des aliments de manière prématurée.

La promesse d\’éliminer les pathogènes ou les microorganismes des emballages réutilisables pour le transport des aliments, dit-il, n\’est pas fondée sur des données. « La seule chose qui est garantie d\’un point de vue scientifique, c\’est qu’on ne peut pas éliminer ces cellules à l\’aide des méthodes ou de l\’équipement commercial. » Pour éliminer ce risque de contamination, le Dr Ricke recommande aux expéditeurs d\’utiliser des emballages à usage unique plutôt que des emballages réutilisables.

L\’industrie des caisses de plastique a riposté aux derniers travaux du Dr Ricke en disant que « les expériences de laboratoire » et les résultats obtenus dans ces conditions ne sont pas des indicateurs de ce qui se produit dans la réalité. C\’est la vérité. Mais ça ne veut pas dire qu\’il n\’y a pas de problème. Les études effectuées dans des conditions réelles par le Dr Keith Warriner en Ontario et au Québec en 2013-2014 suggèrent fortement que les caisses de plastique qui sont réutilisées au Canada ne sont pas du tout envoyées aux installations de lavage de Chicago ou qu\’elles y sont mal lavées. Il a constaté la présence d\’E. coli sur 13 % des caisses testées. Par ailleurs, voici une autre expérience en conditions réelles : une entreprise membre du CEEPC a reçu récemment un appel d\’urgence pour fournir des caisses en carton ondulé parce que les caisses de plastiques reçues étaient couvertes de moisissure et inutilisables.

Il est plus que temps que toutes les parties intéressées s\’appuient sur une étude indépendante pour établir des règles de base valables pour effectuer des tests de désinfection. Le lobby des caisses de plastique est-il disposé à y participer?

John Mullinder

Executive Director Paper & Paperboard Packaging Environmental Council (PPEC)
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