L\’étude de l\’Université de Guelph dont nous avons fait état dans un blogue précédent (Loblaw et IFCO ont besoin d\’assainir leurs pratiques) cause pas mal de remous dans les cercles intéressés à la salubrité alimentaire, dans l\’industrie et dans le milieu gouvernemental à travers l\’Amérique du Nord et l\’Europe. L\’étude du Dr Keith Warriner alléguait que l\’utilisation des caisses à claire-voie en plastique réutilisables pour expédier de la nourriture au Canada était une « recette menant au désastre », citant les risques potentiels de contamination microbiologique et le transfert des agents anthropopathogènes tels que salmonella, norovirus et Cyclospora aux fruits et aux légumes.
L\’industrie des matières plastiques elle-même n\’est pas étrangère aux risques pour la santé des contenants réutilisables, car cela a certainement un impact sur l\’utilisation (et l\’utilisation abusive) des sacs à usage de commerce. Elle cite des études américaines et canadiennes à l\’effet que les charges bactériennes augmentent avec l\’usage répété du même contenant et que les sacs en plastique réutilisables « peuvent constituer un lieu de reproduction pour les bactéries et autres organismes coliformes ».
Les caisses à claire-voie réutilisables sont quelque peu différentes par rapport aux sacs réutilisables en ce que les clients sont moins susceptibles de venir en contact direct avec elles (à moins qu\’ils ne les volent!). Mais il est clair, si on se base sur le rapport Warriner, qu\’il faut effectuer des tests plus élaborés et sur une base plus régulière à propos des conditions sous lesquelles ces caisses à claire-voie sont utilisées. Elles devraient, à tout le moins, rencontrer les mêmes normes de santé et de sécurité que subit leur concurrent commercial, la boîte de carton ondulé. Et ces normes continuent d\’être rehaussées à tout moment à mesure que grandissent les inquiétudes des consommateurs au sujet de la sécurité des aliments que nous mangeons tous.
Le membre du CEEPC Norampac vient de recevoir son agrément Safe Quality Food (SQF) 2000 pour son usine de carton ondulé de St. Mary’s, Ontario. Il s\’agit d\’une amélioration importante de niveau par rapport à l\’agrément AIB que de nombreuses compagnies utilisent (y compris l\’exploitant de location de caisses à claire-voie IFCO). Un des problèmes de l\’agrément AIB est que les compagnies elles-mêmes choisissent la date à laquelle elles seront inspectées (!) et elles peuvent donc astiquer leurs usines en conséquence.
Board Converting News signale le cas d\’une usine en Géorgie qui a été repérée par la FDA et les Centers for Disease Control en tant que source de flambée épidémique de salmonelle en 2008 et 2009. Ceci, après que neuf personnes soient mortes et 621 personnes soient tombées malades en raison d\’un empoisonnement alimentaire! L\’usine avait une cote « supérieure » d\’AIB International. Mais voici l\’argument massue. Après que la propreté inadéquate de l\’usine eût été confirmée, le président d\’AIB a déclaré au New York Times que la cote supérieure « signifierait que nous n\’avons pas vu (de saleté) le jour où nous y étions. Ce qui se passe le reste du temps, nous ne le savons pas ».
Assainissons nos pratiques, les amis!
La salubrité des aliments est un gros enjeu pour les producteurs, les détaillants et les consommateurs
November 27, 2013 / / Comments Off on La salubrité des aliments est un gros enjeu pour les producteurs, les détaillants et les consommateurs
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