La salmonelle survit au lavage des caisses en plastique et se retrouve sur les légumes frais

Une étude scientifique qui vient d\’être publiée dans Food Control, une revue scientifique internationale avec comité de lecture, pose de sérieuses questions sur l\’assainissement des caisses de plastique réutilisables (CPR) parfois utilisées pour distribuer des produits frais aux détaillants.

L\’étude montre comment la salmonelle peut s\’établir sur des CPR et survivre aux cycles d\’assainissement généralement utilisés pour décontaminer les caisses entre les utilisations. La salmonelle qui survit au nettoyage est ensuite transférée des CPR aux fruits et légumes frais et vice-versa, ce qui met en évidence le potentiel de la contamination des caisses dans toute la chaîne d\’approvisionnement.

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L\’infection à la salmonelle peut causer des vomissements, la diarrhée et la déshydratation chez l\’humain et peut conduire à l\’arthrite réactionnelle ou même entraîner la mort des hôtes les plus sensibles comme les jeunes, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

Les spécialistes de la sécurité alimentaire soupçonnent depuis longtemps l’existence d’un lien entre le lavage inefficace des caisses en plastique entre les utilisations et le transfert des agents pathogènes virulents comme la salmonelle, E. coli et la listeria aux fruits et légumes frais vendus au détail. Le risque de transférer des agents pathogènes dévastateurs, comme le virus du fruit rugueux brun de la tomate, d’une ferme à une autre est également un facteur de risque reconnu pour les CPR.

Déjà en 2013, le Dr Keith Warriner, scientifique de lʼalimentation à lʼUniversité de Guelph et auteur de cette dernière étude, avait découvert que des caisses sales et endommagées étaient réutilisées en Ontario et au Québec. Il laissait même entendre que certaines caisses étaient simplement passées rapidement au jet d\’eau avant d’être envoyées directement de la ferme au détaillant, puis à une autre ferme plutôt qu’à l\’installation de lavage la plus proche, comme il se doit dans un système de réutilisation des contenants. Une étude plus rigoureuse réalisée l\’année suivante rapporte des observations encore pires, comme la présence d’E. Coli sur 13 % des caisses testées.

Les procédures de nettoyage habituelles de l\’industrie ne permettent pas non plus de désinfecter les caisses complètement. Des recherches menées par le Dr Steven Ricke à l\’Université de l\’Arkansas ont démontré que des cellules de salmonelle demeuraient sur les caisses après leur nettoyage. Selon le Dr Ricke, les désinfectants peuvent difficilement atteindre les biofilms bactériens qui se nichent dans les fissures et les crevasses de la surface des caisses de plastique.

Dr’s Siyun Wang (University of British Columbia) and Warriner (University of Guelph) and their associates have now taken this research a step further, sampling more than 160 crates at grower/packer operations in three Canadian provinces (Ontario, Quebec, and British Columbia). Laboratory-based trials were undertaken to simulate the conditions under which Salmonella could persist and even grow on residues left by damaged produce.

Le Dr Siyun Wang, de l’Université de la Colombie-Britannique, le Dr Warriner, de l’Université de Guelph, et leurs associés ont mené cette recherche un peu plus loin en prélevant des échantillons sur plus de 160 caisses dans les installations de producteurs et d’emballeurs dans trois provinces canadiennes (Ontario, Québec et Colombie-Britannique). Des essais en laboratoire ont été réalisés pour simuler des conditions dans lesquelles la salmonelle pourrait persister et même croître sur les résidus laissés par des fruits et légumes frais abîmés. Les chercheurs ont ensuite simulé un cycle d\’assainissement industriel typique (rinçage à l’eau suivi d\’un lavage caustique et d’une douche assainissante à l\’acide peracétique) pour voir si la salmonelle pouvait survivre à ce traitement. Elle a survécu. Les auteurs ont conclu que si la salmonelle est présente en quantité suffisante, elle peut survivre à l’assainissement et contaminer par la suite des lots de fruits et légumes lorsque les caisses sont redistribuées à un autre producteur.

« Ces résultats, combinés avec le statut sanitaire relativement faible des caisses réutilisables échantillonnées dans les installations des emballeurs et des producteurs, soulignent les risques pour la sécurité alimentaire représentés par la réutilisation des caisses. »

Pour un résumé de l\’étude revue par les pairs (en anglais), consulter Food Control – V110. Le rapport complet se trouve ici.

Remarque : Le CEEPC, qui représente le secteur canadien des caisses en carton ondulé sur les questions d\’environnement, a cofinancé ce projet de l\’Université de Guelph dans le but de présenter tous les faits connus. Le système traditionnel de boîtes en carton ondulé pour l\’industrie des produits agricoles prévoit une boîte neuve pour chaque livraison. Les boîtes sont recyclées à plusieurs reprises au cours de leur vie et doivent répondre à des normes strictes de contrôle de processus lors de leur passage à l’usine. Dans un processus typique de recyclage en usine, la température de la feuille de papier atteint de 220 à 240 °F, soit bien au-delà de 100 °C, qui représente le point d\’ébullition de l\’eau ou la température requise pour la stérilisation. Le processus de transformation implique également des températures élevées et d\’autres contrôles d\’hygiène. Le fait d\’avoir une boîte neuve à chaque fois minimise le risque de transmission de pathogènes et de bactéries indésirables au consommateur. Une récente étude indépendante sur les boîtes en carton ondulé pour les fruits et légumes frais a montré que le processus de cannelage détruit les bactéries.

Une analyse comparative du cycle de vie revue par des pairs réalisée par Quantis en 2019 a montré que ni les caisses en carton ondulé ni les contenants en plastique réutilisables ne représentent un avantage dans les catégories d\’impact environnemental étudiées. La situation dépend en grande partie des marchandises transportées, des distances de transport et d\’autres variables.

John Mullinder

Executive Director Paper & Paperboard Packaging Environmental Council (PPEC)
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