John Mullinder, Directrice exécutive
(Afficher des articles réguliers sur les questions d\’environnement et de durabilité incidence sur l\’industrie canadienne du papier d\’emballage).
Vous serez heureux d\’entendre qu\’il y a au moins une chose sur laquelle nous sommes d\’accord avec l\’industrie canadienne des plastiques : les déchets sauvages sont un problème de personnes et non un problème de déchets. Changer le comportement des Canadiens et des Canadiennes vis-à-vis des matières utilisées est un défi éducationnel majeur.
L\’industrie des matières plastiques s\’est attiré les foudres dans bien des discussions au sujet des déchets sauvages au cours des dernières années : un sac en plastique vide battant au vent accroché dans une branche d\’arbre est une image difficile à effacer. De sorte que l\’industrie a monté une campagne sur le Web visant à présenter ce qu\’elle considère comme « les faits au sujet des déchets sauvages ».1 Malheureusement, elle a omis toute mention au sujet des déchets marins
, se concentrant uniquement sur les audits sur les déchets sauvages dans les villes canadiennes. Les Canadiens (et d\’autres) polluent autant les océans que le sol terrestre.
Peut-être que l\’industrie des matières plastiques n\’a pas voulu attirer l\’attention sur les déchets marins dans sa campagne, ou sentait-elle que les « faits » au sujet de la pollution marine ne sont pas suffisamment clairs. Peut-être considérait-elle les déchets marins sans rapport avec la focalisation de son site Internet : manifestement l\’« enjeu des sacs en plastique ». Mais on ne peut pas avoir le beurre et l\’argent du beurre. Le site de l\’ACIP (en théorie, entièrement consacré aux sacs), fait fréquemment référence non pas aux sacs en papier mais aux produits en papier en général. L\’effet cumulatif de ceci est de discréditer le sac en papier par association. Nous pouvons jouer à ce jeu aussi en disant que les emballages en plastique représentent maintenant la moitié des emballages (en poids) que les locataires ou propriétaires ontariens envoient au dépotoir.[2] Factuel, bien sûr, mais pas tout à fait équitable pour les recycleurs de PET et de bouteilles HDPE.
Alors, si l\’industrie des matières plastiques veut parler des sacs, tenons-nous en aux sacs, et en absence de plus d\’information au sujet des déchets marins, aux audits sur les déchets dans les villes. L\’ACIP a raison de dire que les sacs en général constituent une petite fraction de l\’ensemble des déchets urbains (environ 3 %) et que les sacs pour magasins en plastique, en particulier, constituent une petite portion de cela. Les sacs pour magasins en papier sont encore moins nombreux.
Dans l\’intérêt de plus d\’ouverture d\’esprit et de transparence, toutefois, l\’industrie des matières plastiques pourrait souhaiter mettre son site Web à jour avec les constatations les plus récentes de l\’audit sur les déchets de Toronto. Celui-ci montre que les sacs pour magasins en plastique, en particulier, ont fait un saut de 80 % dans la catégorie des déchets de sacs pour magasins, avec les sacs pour magasins en plastique en général représentant maintenant plus de 70 % de tous les déchets urbains imputables aux sacs.[3] La morale de cette histoire, c\’est que les Canadiens ont besoin de réviser leurs façons de faire et que l\’ACIP a besoin de réviser son site Internet.
https://ppec-paper.com/garder-les-gens-du-plastique-honnetes-a-propos-des-dechets-sauvages-2/ Stewardship Ontario, données 2011 (tableau 1 : génération et récupération) : emballages en plastique envoyés au rebut (193 282 tonnes) en pourcentage de tous les emballages envoyés au rebut (418 854 tonnes) : 46 %.
[3] Toronto Litter Audit, annexe A (2012) : http://www.toronto.ca/litter/pdf/2012_toronto_streets_litter_audit_report.pdf